La chirurgie de l'obésité, une technique chirurgicale de pointe au CHO

La chirurgie de l’obésité est en train de modifier le paysage de la chirurgie viscérale et digestive. D’abord confidentielle, elle s’est répandue à bons nombres d’équipes.

Dans le cadre de son renforcement de l’activité chirurgicale, le CHO a développé cette offre spécialisée. Le Docteur Philippe exerce cette activité depuis plus de 15 ans sur le CH d’Orange et le CH Universitaire de Nîmes. Depuis l’arrivée du Dr Marsy il y a presque 3 ans, cette offre s’est renforcée : à eux deux, en 2014, plus de 100 patients ont été opérés.

Cette activité a d’ailleurs été récompensée par la société savante de référence, la SOFFCOMM qui a attribué un label en janvier 2013 à l’équipe du CH d’Orange.

 

Proposer ce type d’intervention est un moyen de répondre à un vrai problème de santé publique.

L’obésité est reconnue par l’OMS comme étant une « maladie grave » depuis 1997. Selon des études récentes, elle concerne 15 % de la population française et serait responsable de 55 000 décès par an. On estime à 550 000 le nombre de français atteints d’obésité morbide. Et en PACA, région pourtant moins affectée que le reste de la France, 12% de la population est concernée par l’obésité. Décrit par certains comme « l’épidémie mondiale du 21e siècle », sa prévalence et son intensité augmentent à des taux inquiétants chez les adultes.

 

Une prise en charge pluridisciplinaire.

Quand on parle de chirurgie bariatrique, c'est habituellement pour mettre en avant ses spectaculaires résultats, mais il s’agit d’une intervention dont l’impact est considérable d’un point de vue psychologique et social. Cette intervention est donc soumise à divers bilans médicaux, avis endocrinologique, psychiatrique, diététique.

Chaque patient-candidat suit une phase de préparation. Durant plusieurs mois le patient est encadré par une équipe pluridisciplinaire : chirurgien, diététicien, psychiatre et anesthésiste. L’objectif de ce suivi étant de déterminer son aptitude à être opéré par chirurgie bariatrique. Suite à cette première étape, l’équipe pluridisciplinaire rend un avis favorable ou défavorable à l’intervention qui est réalisée sous anesthésie générale.

 

Activité à risque, atout Unité de SC

Une opération bariatrique est une chirurgie à risque. Elle peut engendrer certaines complications, voire même dans de rares cas, entraîner le décès du patient. En 2009, une recommandation de la Haute Autorité de santé (HAS) évaluait entre 0,1 et 0,5 % le risque d'en mourir. D'un autre côté, insistent les médecins, l'obésité sévère accroît, elle aussi, le risque de mortalité si l'on ne fait rien: Un patient obèse qui ne se fait pas opérer a 35 % de risque supplémentaire de mourir dans les onze à quinze ans qui suivent.

Les complications de cette chirurgie peuvent être mécaniques (glissement de l’anneau), chirurgicales (ulcères) ou fonctionnelles (hypoglycémie après le repas). En fonction de la nature et de la gravité de la complication, une réintervention chirurgicale peut être envisagée.

La présence d’un service de surveillance continue au CHO est donc un atout indéniable à ce type d’intervention puisqu’il permet une surveillance post opératoire accrue en cas de besoin.

 

La maîtrise des 3 techniques

Trois techniques existent :l’anneau gastrique qui diminue le volume de l’estomac, la gastrectomie qui consiste à retirer environ les deux tiers de l’estomac, et le bypass qui court-circuite une partie de l’estomac et de l’intestin. Les Dr Philippe et Marsy pratiquent et maîtrisent ces 3 types d’intervention. Le choix se fait bien entendu en collaboration avec le patient et repose sur une réflexion pluri-disciplinaire.

Article rédigé par Anne Sandrine P...
Publié le mardi 17 mars 2015
Dernière mise à jour le mardi 17 mars 2015

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