Selon Amalberti, la médecine reste au XXIème siècle une pratique à risque et l’erreur médicale coûte cher à la société.
Or, les évènements indésirables sont souvent liés à des facteurs humains, mais aussi à des erreurs systémiques. Pour y remédier, l’amélioration de la qualité des soins est obligatoire et passe par une formation continue des personnels médicaux et paramédicaux. Cette formation continue peut se faire dans le cadre d’un enseignement traditionnel et magistral, qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années mais qui comporte des limites notamment dans l’enseignement de situation de crises, du travail d’équipe, de la gestion du stress, ou encore de l’annonce d’une mauvaise nouvelle. Ces compétences non techniques peuvent être enseignées par la simulation.
L’enseignement de la médecine sur simulateur médical connait un essor depuis quelques années en France. Cette nouvelle pédagogie s’est inspirée des industries à risque : l’aéronautique, l’aérospatiale, l’industrie nucléaire et chimique.
La méthode pédagogique par simulation a pour intérêt de contextualiser une situation médicale et de tendre vers la « vraie vie ». Ainsi elle permet de favoriser le transfert d’apprentissage avec notamment le savoir faire (acquérir des réflexes) mais aussi le savoir agir (résolution de problèmes complexes). Une session d’enseignement par simulation comporte 3 étapes essentielles : le briefing qui consiste à mettre l’apprenant en situation, à placer le contexte et à « entrer » dans le scenario ; la session de simulation pouvant se réaliser avec différents types de simulateurs (simulateur humain, bras de perfusion, bassin d’accouchement…) et enfin le débriefing, fait par les instructeurs, partie indispensable et interactive sans qui la simulation est inutile. C’est en effet pendant le débriefing que se fera le fameux transfert d’apprentissage.
Selon la HAS, elle peut être utilisée dans le cadre du Développement professionnel Continu car elle intègre les objectifs pédagogiques (définis en début de session : compétences techniques et non techniques), et l’analyse des pratiques.